La situation des barrages au Maroc a connu une amélioration significative à la suite des importantes précipitations des derniers jours, selon une annonce du ministère de l’Équipement et de l’Eau, mardi 10 septembre 2024.
Des pluies salvatrices pour un pays en proie à la sécheresse
Ces précipitations interviennent après plusieurs années marquées par une sécheresse exceptionnelle qui a gravement affecté de nombreuses régions du Royaume. Les dernières pluies ont permis de réduire en partie les effets dévastateurs de cette pénurie d’eau, bien que la situation demeure préoccupante.
Le ministère a indiqué que six des dix bassins hydrauliques du pays ont vu leur situation s’améliorer, faisant passer le taux de remplissage des barrages à 27,9 %, contre 26,7 % à la même période en 2023. Ce bond représente un apport de plus de 263 millions de mètres cubes (Mm³) d’eau, soit un volume supérieur à la consommation annuelle en eau potable de la grande région de Casablanca.
Les barrages les plus remplis
Le bassin hydraulique de Draâ Oued Noun a enregistré les apports en eau les plus importants, notamment au niveau du barrage Mansour Eddahbi près de Ouarzazate, qui a reçu 63 Mm³, augmentant ainsi ses réserves de 69 % par rapport à l’année dernière. Les barrages de la région d’Errachidia, appartenant au bassin hydraulique Guir-Ziz-Rheris, ont quant à eux accumulé 60 Mm³.
D’autres bassins ont également bénéficié des récentes pluies, tels que :
– Le bassin hydraulique d’Oum Er Rbiaa, avec une contribution notable du barrage de Bin El Ouidane.
– Le bassin de la Moulouya, dans le nord-est du Maroc, avec plus de 40 Mm³ d’apports.
Les bassins de Souss Massa et du Sbou ont également profité des précipitations, respectivement avec 14,7 Mm³ et 12,9 Mm³.
Une situation encore fragile
Malgré ces bonnes nouvelles, la situation hydrique du Maroc reste préoccupante. Le ministère de l’Équipement et de l’Eau a exhorté la population à rester vigilante en évitant le gaspillage d’eau et en adoptant des mesures d’économie. En effet, la pénurie d’eau demeure un défi majeur pour le pays, malgré les efforts et les précipitations récentes.
Le ministère conclut en réitérant l’importance de la préservation des ressources en eau, un bien précieux dont la gestion durable est cruciale pour l’avenir du pays.
