La crise des étudiants en médecine, qui dure depuis plus de dix mois, semble enfin trouver une issue. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Azeddine El Midaoui, a présenté une nouvelle proposition qui pourrait répondre aux revendications des « futurs médecins ». Cette proposition concerne notamment le maintien de la septième année d’études pour les étudiants actuellement en deuxième année et au-delà, une question cruciale pour les étudiants mobilisés.
Les tensions entre les étudiants et le ministère se sont intensifiées ces derniers mois, culminant avec le procès de 27 étudiants en médecine, poursuivis pour leur participation à des manifestations « non autorisées ». Alors que le ministère minimise l’ampleur du mouvement, les étudiants rapportent un boycott des examens à hauteur de 90 %, illustrant ainsi la gravité de la situation.
Une source proche de la coordination nationale des étudiants en médecine a annoncé que des assemblées générales sont prévues pour ce mardi. Ces réunions visent à expliquer l’offre du ministère aux étudiants avant un vote crucial mercredi dans les différentes Facultés de médecine. Ce vote pourrait marquer un tournant décisif dans cette crise.
La proposition formulée par le ministère stipule que la décision de réduire la durée des études à six ans ne s’appliquera pas rétroactivement. Ainsi, les promotions ayant intégré les Facultés de médecine avant le 13 mars 2023 continueront à bénéficier d’une durée de formation de sept ans. De plus, le ministère a promis de lever les sanctions disciplinaires contre les étudiants et de réorganiser la représentation étudiante au sein des Facultés.
Le contexte est d’autant plus préoccupant que le président du Syndicat national des médecins du secteur libéral, Ahmed Ben Boujida, a exprimé ses inquiétudes sur les conséquences de cette crise prolongée sur la qualité de la formation médicale et l’avenir du secteur de la santé. Il a appelé le gouvernement à agir avec sagesse pour éviter un impact négatif sur les soins médicaux à moyen terme.
L’issue de cette crise, qui perdure depuis 300 jours, reste incertaine, mais les récentes propositions du ministère pourraient ouvrir la voie à un dialogue constructif et à une résolution pacifique des conflits. Les étudiants et les autorités doivent travailler ensemble pour garantir une formation de qualité et un avenir prometteur pour la médecine au Maroc.