Les prix des volailles connaissent une nouvelle flambée sur les marchés marocains, suscitant l’inquiétude des consommateurs et des professionnels du secteur. Les éleveurs demandent une intervention rapide des autorités pour réguler ce marché en proie à l’anarchie.
Une hausse inquiétante en pleine saison estivale
À l’approche de la saison estivale, période de forte consommation de volailles en raison des nombreuses festivités, les prix de la viande blanche enregistrent une augmentation notable. Selon Mohamed Abboud, président de l’Association Nationale des Éleveurs de Poulets de Chair (ANPC), le prix du poussin est passé de 4 à 9 dirhams.
Un secteur en proie aux spéculations
Les professionnels du secteur dénoncent le chaos régnant sur le marché, exacerbée par les actions des spéculateurs et des incubateurs qui cherchent à augmenter les prix de manière significative. Abboud déplore l’infiltration des spéculateurs, appelés « Chennaka », qui manipulent les prix à leur avantage, créant une instabilité majeure dans le secteur.
La nécessité d’une régulation indépendante
L’ANPC appelle à la création d’un organisme professionnel indépendant pour superviser la gestion du secteur avicole. Malgré les mesures gouvernementales, telles que l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée à l’importation d’aliments pour volailles, les prix continuent de grimper, passant de 3 à 5 dirhams par kilo d’aliments composés.
Des prévisions alarmantes
Les professionnels prévoient une nouvelle hausse des prix du poulet, qui pourraient atteindre jusqu’à 22 dirhams le kilo, voire dépasser les 25 dirhams dans certains cas. Une situation jugée déraisonnable par l’association, qui appelle à des mesures urgentes pour stabiliser le marché et protéger les consommateurs.
Cette hausse des prix des volailles, en plein cœur de la saison estivale, met en lumière les défis auxquels le secteur avicole marocain est confronté. Une intervention rapide et efficace des autorités