Les États-Unis ont fermement rejeté les récentes conclusions d’un Comité spécial des Nations Unies et celles de l’organisation Human Rights Watch (HRW) concernant les pratiques israéliennes à Gaza.
Le Comité de l’ONU a estimé que les méthodes de guerre israéliennes dans cette région présentaient « les caractéristiques d’un génocide », une affirmation qualifiée « d’infondée » par le porte-parole du département d’État américain, Vedant Patel. Il a déclaré : « C’est quelque chose que nous désapprouvons sans équivoque. Nous pensons que ce type de formulation et ces types d’accusations sont très certainement infondés. »
En tant que principal allié militaire et politique d’Israël, les États-Unis se sont également opposés aux conclusions de HRW, qui a qualifié les déplacements forcés de civils palestiniens à Gaza de « crime contre l’humanité ».
Ce rapport souligne les ordres récurrents d’évacuation imposés par l’armée israélienne, qui, selon HRW, mènent à des déplacements forcés et constituerait une violation grave des droits humains. En octobre, l’ONU avait estimé que 1,9 million de Gazaouis avaient été déplacés à cause du conflit, un chiffre alarmant pour une population initiale de 2,4 millions d’habitants.
Vedant Patel a précisé que le déplacement forcé de Palestiniens représenterait une « ligne rouge » pour les États-Unis. Il a toutefois ajouté qu’il était « cohérent et acceptable » de demander aux civils d’évacuer certaines zones pendant des opérations militaires, avec une perspective de retour dans leurs foyers, tout en assurant que les États-Unis n’ont pas encore observé de déplacement forcé spécifique.
Dans un rapport publié récemment, le comité onusien, créé en 1968 pour surveiller les pratiques israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés, a exprimé ses inquiétudes face aux « pertes civiles massives » et à l’utilisation présumée de « la famine comme arme de guerre ». Cependant, Israël a rejeté les accusations de HRW comme « totalement fausses » sans pour autant commenter les conclusions de l’ONU.
Cette position marque un point de discorde entre les conclusions des organisations internationales et la position officielle des États-Unis, alors que les accusations de violations des droits humains dans la bande de Gaza continuent de susciter des débats intenses sur la scène internationale.