Une décision historique vient de secouer l’univers de la publicité numérique. Jeudi, une juge fédérale américaine a déclaré Google coupable de monopole sur certaines technologies publicitaires en ligne, confirmant ainsi les soupçons grandissants à l’égard du géant du Web.
L’affaire, instruite par le ministère américain de la Justice, portait sur la manière dont Google contrôle l’ensemble de la chaîne technologique publicitaire – des outils permettant aux éditeurs de vendre leurs espaces, jusqu’aux plateformes utilisées par les annonceurs pour placer leurs publicités. En se positionnant comme intermédiaire incontournable, Google aurait, selon le tribunal, faussé la concurrence et verrouillé le marché à son avantage.
Cette décision ouvre la voie à de possibles sanctions majeures, voire un démantèlement partiel de certaines activités du groupe. Pour plusieurs experts, cette affaire marque un tournant dans la régulation des géants du numérique, notamment dans un secteur aussi stratégique que la publicité en ligne, qui génère des centaines de milliards de dollars chaque année.
Google, de son côté, conteste les accusations et annonce vouloir faire appel, tout en affirmant que ses services profitent aux consommateurs comme aux entreprises. Néanmoins, ce jugement remet en lumière une question de fond : les GAFAM sont-ils devenus trop puissants pour jouer équitablement ?
Le débat est relancé.