Hausse des prix des carburants au Maroc et recommandations de la Cour des comptes

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Le début de l’année 2025 est marqué par une hausse des prix des carburants au Maroc, notamment à Casablanca. Selon les informations recueillies auprès des distributeurs de carburants, le prix du litre de gasoil a augmenté de 0,20 dirham pour atteindre environ 11,50 dirhams, tandis que celui de l’essence a connu une hausse similaire, se situant autour de 13,40 dirhams .

Cette augmentation s’inscrit dans une tendance observée depuis la fin de l’année 2024. En effet, dès le 1ᵉʳ janvier 2025, une légère hausse des prix à la pompe avait été anticipée, avec une augmentation de 20 centimes pour le gasoil et de 17 centimes pour l’essence . Cette évolution des prix est attribuée à la volatilité du marché pétrolier international, où les cours du pétrole ont montré une légère reprise malgré une demande mondiale en berne. Mostafa Labrak, directeur général d’Energysium Consulting et expert en énergie, souligne que « le marché du pétrole est tellement imprévisible qu’il est difficile d’anticiper ou de prédire une tendance » .

Sur le plan national, l’année 2024 avait été caractérisée par une tendance baissière des prix des carburants. Le cours du baril de Brent, qui avoisinait en moyenne les 70 dollars en début d’année, s’est stabilisé entre 68 et 72 dollars en fin d’année. Cette baisse s’était traduite par une diminution des prix à la pompe, le litre de gasoil passant de 13,47 dirhams en janvier à près de 11,27 dirhams en décembre . Cependant, la récente hausse des prix en ce début d’année 2025 pourrait impacter le budget des ménages et des professionnels du transport et de la logistique, déjà affectés par les fluctuations précédentes.

 

Parallèlement à ces évolutions économiques, la Cour des comptes du Maroc a publié son rapport annuel pour l’exercice 2023-2024, mettant en lumière plusieurs défis majeurs pour le pays. Le rapport, présenté par le Premier Président de la Cour des comptes, Zineb El Adaoui, lors d’une séance plénière conjointe des deux Chambres du Parlement, aborde des thématiques cruciales telles que l’investissement, l’énergie et l’analphabétisme .

En matière d’investissement, la Cour des comptes souligne l’importance de renforcer l’efficacité des dépenses publiques et d’améliorer le climat des affaires pour attirer davantage d’investissements étrangers. Le rapport met en exergue la nécessité de rationaliser les projets d’investissement et de garantir une meilleure coordination entre les différentes institutions concernées.

Concernant le secteur de l’énergie, le rapport pointe du doigt la dépendance du Maroc aux importations énergétiques et recommande de diversifier les sources d’énergie, notamment en favorisant les énergies renouvelables. Cette diversification est essentielle pour assurer la sécurité énergétique du pays et réduire sa vulnérabilité face aux fluctuations des prix sur le marché international.

Sur le plan social, la Cour des comptes met l’accent sur le taux d’analphabétisme encore élevé, malgré les efforts déployés ces dernières années. Le rapport appelle à une intensification des programmes d’alphabétisation et à une meilleure allocation des ressources pour l’éducation, afin de promouvoir le développement humain et économique du pays.

En réponse aux recommandations de la Cour des comptes, le gouvernement marocain est appelé à adopter des mesures concrètes pour relever ces défis. La mise en œuvre efficace des politiques publiques dans les domaines de l’investissement, de l’énergie et de l’éducation est cruciale pour assurer une croissance économique durable et inclusive.

En conclusion, le début de l’année 2025 au Maroc est marqué par des défis économiques et sociaux significatifs. La hausse des prix des carburants, conséquence de la volatilité du marché pétrolier international, exerce une pression supplémentaire sur le pouvoir d’achat des citoyens et sur les secteurs dépendants des carburants. Parallèlement, les recommandations de la Cour des comptes mettent en lumière la nécessité d’engager des réformes structurelles pour améliorer l’efficacité des dépenses publiques, diversifier les sources d’énergie et renforcer les programmes d’alphabétisation. La synergie entre les différentes parties prenantes sera déterminante pour surmonter ces défis et promouvoir un développement harmonieux du pays.

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