Les habitants de la province de Tata, au sud-est du Maroc, ont vécu une nuit de cauchemar suite aux pluies torrentielles qui se sont abattues sur la région depuis l’après-midi du vendredi 20 septembre 2024. Ces précipitations massives ont provoqué le débordement de l’oued Tata, transformant les routes en torrents et causant des inondations catastrophiques. Plusieurs infrastructures ont été sévèrement touchées, notamment le pont Annahda, partiellement effondré sous la pression des eaux en furie.
Dès les premières heures de l’alerte, la Direction générale de la météorologie (DGM) avait annoncé un bulletin d’alerte de niveau rouge pour plusieurs provinces, y compris Tata. Les autorités locales, bien que promptes à réagir, ont exhorté les habitants à la prudence et à éviter les zones à risque. Cependant, la rapidité de la montée des eaux a surpris tout le monde, rendant difficile l’évacuation des populations à temps.
L’une des images marquantes de cette tragédie est celle d’un autocar emporté par les eaux en crue. Les voyageurs, pris au piège, ont trouvé refuge sur le toit du véhicule en attendant leur évacuation par les équipes de secours. Selon les dernières informations, sept personnes ont été secourues par les équipes de la protection civile, mais il reste encore des incertitudes quant au nombre de victimes potentielles.
Outre les pertes humaines encore non confirmées, les inondations ont également causé des coupures d’électricité et d’eau dans plusieurs localités, aggravant davantage la situation des sinistrés. Les établissements publics, tels que les écoles et les résidences Dar Attaliba, ont été réquisitionnés pour héberger temporairement les habitants ayant perdu leurs maisons dans la catastrophe.
Les habitants de Tata ont partagé, sur les réseaux sociaux, des images montrant l’ampleur des dégâts. On y voit des routes englouties, des maisons inondées, et des voitures emportées par la force des eaux. La région, déjà éprouvée par une infrastructure parfois fragile, doit maintenant faire face aux défis immenses que posent ces inondations.
En attendant un bilan définitif des pertes humaines et matérielles, les opérations de sauvetage se poursuivent dans la province, les autorités restant mobilisées pour venir en aide aux sinistrés et évaluer les dégâts. Le Maroc fait face à des événements climatiques de plus en plus violents, et la gestion de ces crises devient un enjeu majeur pour les autorités locales et nationales.