Selon les dernières projections de Bank Al-Maghrib, le Maroc se prépare à une récolte de céréales bien inférieure aux attentes, avec seulement 25 millions de quintaux prévus, comparé aux 55,1 millions de l’année précédente. Cette baisse drastique est attribuée à des conditions météorologiques défavorables, avec une pluviométrie irrégulière qui a réduit les terres cultivables à 2,5 millions d’hectares.
Pour combler ce déficit, le pays envisage des importations massives de céréales, estimées à 100 millions de quintaux, avec une demande prédominante de blé dur et de blé tendre. Cependant, cette dépendance accrue aux marchés extérieurs expose le Maroc à des risques économiques, affectant l’équilibre commercial et les réserves de devises.
Bien que des initiatives telles que la constitution d’un stock stratégique de 10 millions de quintaux de céréales aient été prises, la crise met en lumière la fragilité de la souveraineté alimentaire du pays et souligne l’importance cruciale de soutenir les producteurs locaux.
Face à cette situation critique, le gouvernement a annoncé des subventions pour les entreprises stockant du blé importé, dans le but d’atténuer les effets de la sécheresse sur la production locale. Cependant, ces mesures temporaires ne suffisent pas à résoudre le problème de fond, illustrant la nécessité urgente de repenser l’agriculture du pays dans un contexte de changement climatique et de désertification croissante.