Le Maroc intensifie ses efforts pour surveiller et contrôler la variole du singe (mpox), alors que la maladie continue de se propager de manière préoccupante sur le continent africain. Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a récemment mis à jour le dispositif national de surveillance et de réponse à l’épidémie, en tenant compte de l’évolution de la situation épidémiologique internationale et des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Depuis juin 2022, le Maroc a instauré un dispositif de surveillance proactive, qui a permis de suivre cinq cas importés jusqu’en mars dernier. Fort heureusement, ces cas n’ont pas entraîné de transmission à des personnes en contact, et les patients concernés ont tous été guéris sans complications majeures.
Pour rassurer la population, le ministère souligne le haut niveau de vigilance et de préparation du pays face à cette menace sanitaire. Il assure également qu’il continuera à informer les citoyens de tout développement.
Le Dr Tayeb Hamdi, un expert en politiques de santé, a souligné la nécessité de renforcer la sensibilisation tant auprès de la population que des professionnels de santé. Il a insisté sur l’importance de la veille épidémiologique, de l’élaboration de protocoles préventifs, et de la coopération internationale pour freiner la propagation de la maladie.
Bien que la variole du singe ne soit pas une maladie nouvelle — découverte en 1958 et diagnostiquée chez l’homme pour la première fois en 1970 —, le Dr Hamdi met en garde contre les caractéristiques alarmantes de la souche actuelle. Avec une mortalité d’environ 3 %, cette maladie représente une urgence de santé publique en raison de son potentiel impact sévère.
Cette alerte survient alors que la variole du singe continue de causer des pertes humaines importantes, notamment en République démocratique du Congo, où 548 décès ont été recensés depuis le début de l’année 2024. Le Maroc, conscient des risques, semble prêt à agir pour prévenir une éventuelle crise sanitaire sur son territoire.
