Dans diverses régions du Royaume, les récentes précipitations ont apporté un soulagement en réduisant le déficit hydrique de 70% à 57% par rapport aux années normales et de 37% par rapport à l’année précédente. Cependant, malgré cette amélioration, le taux de remplissage des barrages a chuté à 23,2%, comparé aux 31,7% enregistrés l’année dernière.
Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a informé la Chambre des représentants que des importations supplémentaires de 646 millions de mètres cubes ont renforcé la capacité des barrages depuis septembre. Bien que les importations d’eau aient diminué de 3,7 à 5 milliards de mètres cubes par rapport à l’année précédente, le ministre a souligné une nouvelle feuille de route élaborée pour faire face à ces défis, comprenant le démarrage de nouveaux barrages et la mise en service prochaine de plusieurs autres.
Des initiatives audacieuses ont été entreprises pour économiser et gérer l’eau de manière plus efficace, notamment l’installation de pompes flottantes dans plusieurs barrages pour l’agriculture et l’approvisionnement en eau potable. Le ministre a également abordé la question du dessalement, avec une convention visant à fournir 100% d’eau potable à Safi et El Jadida.
L’accent est mis sur l’expansion des stations de dessalement, avec l’ouverture prochaine de la station de Casablanca et des projets à Sidi Ifni, Dakhla, Agadir, et d’autres. Des mesures énergiques comprennent l’utilisation de stations mobiles de dessalement, l’acquisition de nouvelles stations, et la création de grandes stations mobiles. De plus, des actions ciblées sont entreprises pour renforcer l’approvisionnement en eau potable en milieu rural et réduire le gaspillage d’eau, avec la « police des eaux » signalant plus de 370 infractions.
Le Maroc se positionne ainsi en leader régional dans la gestion durable de l’eau, adoptant des approches innovantes pour garantir l’accès à l’eau potable malgré les défis climatiques persistants.