Une amélioration significative des réserves en eau

Les barrages de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (TTA) enregistrent une nette amélioration de leurs réserves, dépassant désormais les 904 millions de mètres cubes (m³). Cette progression, due aux précipitations récentes et à la gestion optimisée des ressources hydriques, représente un signal positif dans un contexte marqué par des défis climatiques et une demande croissante en eau.

Selon les données officielles, cette hausse du niveau des retenues permet d’assurer l’approvisionnement en eau potable, l’irrigation agricole et la production énergétique, des secteurs stratégiques pour le développement régional.

Les principaux barrages en hausse

La région TTA abrite plusieurs barrages stratégiques, dont certains affichent des taux de remplissage particulièrement élevés :

• Barrage Ibn Battouta et Barrage 9 Avril : essentiels pour l’approvisionnement en eau de Tanger, ces infrastructures bénéficient directement des récentes précipitations.
• Barrage Abdelkrim Al Khattabi à Al Hoceïma : bien que sa capacité soit plus modeste, il joue un rôle clé pour l’irrigation locale.
• Barrage Oued Martil à Tétouan : sa montée en charge est un atout majeur pour la région.

Cette dynamique positive contraste avec les périodes de stress hydrique des années précédentes, où les niveaux des retenues avaient atteint des seuils préoccupants.

Des impacts sur l’agriculture et l’approvisionnement en eau

Avec des niveaux dépassant les 904 millions de m³, la région peut envisager une meilleure stabilité pour l’irrigation agricole. Les agriculteurs, notamment dans les zones de production maraîchère et fruitière, bénéficient ainsi d’une meilleure disponibilité en eau pour sécuriser leurs cultures.

Par ailleurs, les autorités locales poursuivent leurs efforts pour optimiser la gestion de l’eau, notamment à travers la modernisation des infrastructures hydrauliques, la lutte contre les fuites et la sensibilisation à une consommation responsable.

Un enjeu stratégique pour l’avenir

Si cette amélioration est encourageante, les experts soulignent la nécessité de rester vigilants face aux aléas climatiques. La rareté de l’eau demeure une problématique mondiale, et le Maroc, avec son Plan National de l’Eau, vise à sécuriser l’approvisionnement à long terme.

Des projets de désalinisation, de réutilisation des eaux usées et d’interconnexion des barrages sont à l’étude pour renforcer la résilience hydrique du pays. Dans ce contexte, la région TTA pourrait servir de modèle en matière de gestion durable des ressources en eau.

L’évolution des niveaux des barrages sera donc scrutée de près dans les mois à venir, avec l’espoir de maintenir cette tendance positive et d’assurer un avenir hydrique plus serein pour la région.