Les pays arabes de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) sont confrontés à des défis majeurs en matière de gestion de l’eau en raison de leur climat aride et semi-aride. Les impacts des chaleurs extrêmes et des crises de l’eau sont exacerbés par les changements climatiques, menaçant les besoins fondamentaux, l’économie, et l’environnement de ces nations.
Climat et Vulnérabilité : Les pays de la MENA connaissent des températures élevées et une faible pluviométrie, caractéristiques d’un climat aride. Malheureusement, les changements climatiques aggravent ces conditions en provoquant des périodes de chaleurs extrêmes et en perturbant les précipitations. Cela a un impact significatif sur la disponibilité de l’eau douce, entraînant des pénuries qui touchent les secteurs essentiels tels que l’agriculture, l’industrie, l’approvisionnement en eau potable, la production d’énergie et la santé humaine.
Répartition Inégale de l’Eau : La demande croissante en eau est alimentée par la croissance démographique et le développement économique, tandis que les ressources en eau diminuent en raison des changements climatiques. Parmi les 22 pays arabes, seulement trois ont un approvisionnement d’eau dépassant 1000 mètres cubes par habitant. La plupart des pays arabes connaissent des niveaux de pénurie d’eau allant de -500 à 1000 mètres cubes par habitant, selon les Nations unies.
Stratégies d’Adaptation : Pour faire face à ces défis, les pays arabes doivent mettre en œuvre des stratégies d’adaptation au changement climatique. Cela inclut la gestion durable de l’eau, l’investissement dans des infrastructures résistantes aux chaleurs extrêmes, la promotion de pratiques agricoles durables et la sensibilisation du public aux impacts du changement climatique. La coopération régionale est également essentielle pour traiter ces problèmes de manière collective et coordonnée, compte tenu des liens hydrologiques partagés.
Solutions Non Conventionnelles : Face à la rareté croissante de l’eau, les pays arabes ont exploré des options non conventionnelles. Cela comprend la construction d’usines de dessalement d’eau de mer, coûteuses mais vitales pour les pays n’ayant pas d’autres sources d’eau. Certaines nations ont également adopté des techniques d’irrigation économes en eau comme l’irrigation goutte à goutte et ont étendu la construction de barrages pour stocker l’eau disponible.
Dessalement de l’Eau de Mer : Bien que le dessalement d’eau de mer soit une option cruciale pour les pays en manque d’eau douce, il n’est pas exempt de critiques. Les experts environnementaux soulignent les coûts élevés, les impacts sur les écosystèmes marins et les considérations énergétiques. Malgré cela, de nombreux pays arabes, en particulier ceux du Golfe, ont largement investi dans cette technologie pour répondre à leurs besoins croissants en eau.
Barrages et Rivières Artificielles : Les barrages jouent un rôle crucial pour stocker l’eau, en particulier dans les zones intérieures éloignées des côtes et dans les régions montagneuses. Certains pays arabes ont également expérimenté des projets de transfert d’eau à grande échelle, tels que les rivières artificielles, pour acheminer l’eau des régions riches en eau vers celles en manque.
Perspectives Futures : La gestion de l’eau dans les pays arabes reste un défi majeur en raison du climat aride, des changements climatiques et de la demande croissante. Les solutions doivent être durables, tenant compte des impacts environnementaux et énergétiques. La coopération régionale continuera d’être essentielle pour trouver des solutions communes et gérer efficacement les ressources hydriques dans cette région vulnérable.