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Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a fermement rejeté les accusations selon lesquelles la diminution du cheptel national serait due à des défaillances dans la mise en œuvre du Plan Maroc Vert (PMV).
Lors d’un point de presse tenu le jeudi 27 février 2025, Baitas a qualifié ces assertions de « raccourcis abusifs » servant des objectifs politiques, soulignant que la véritable cause de cette baisse est la sécheresse sévère qui sévit depuis sept années consécutives au Maroc.
Baitas a insisté sur le fait que le PMV a atteint tous les objectifs fixés et que la réduction du cheptel doit être analysée dans le contexte actuel de conditions climatiques extrêmes. Il a rappelé que le gouvernement a mis en place des mesures pour atténuer les effets de la sécheresse, notamment en subventionnant l’alimentation du bétail. Le ministre a également mis en garde contre l’exploitation politique de cette situation, affirmant que des stratégies cruciales pour l’économie nationale ne doivent pas être politisées.
Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture, Ahmed El Bouari, a indiqué que le cheptel national a diminué de 38% par rapport à 2016, année du dernier recensement général de l’agriculture. Il a précisé que, face au manque de pâturages naturels, l’affouragement est devenu nécessaire. En temps normal, environ 250 000 têtes de bétail sont abattues annuellement, mais ce chiffre est actuellement réduit à 130 000-150 000, le déficit étant comblé par des importations accrues de bétail. Au cours des deux premiers mois de 2025, 21 800 bovins et 124 000 ovins ont été importés pour répondre à la demande.
Cette situation met en évidence l’impact significatif des conditions climatiques sur le secteur de l’élevage au Maroc et souligne la nécessité d’adapter les stratégies agricoles pour faire face aux défis environnementaux persistants.
