La tragédie frappe le quartier populaire de M’hamid à Marrakech alors que le bilan des victimes d’intoxication alimentaire s’alourdit, atteignant désormais six décès. La communauté locale est en proie à la panique, alors que 26 personnes, dont deux agents de sécurité, ont été affectées après avoir consommé des sandwichs dans un snack local.
Depuis le week-end dernier, la série de décès a secoué la réputation touristique de Marrakech. La dernière victime, une fillette, a succombé hier mardi après son hospitalisation. Les premières pertes remontent à fin avril, lorsqu’un premier incident a coûté la vie à trois personnes. Suite à ces événements tragiques, le propriétaire du snack incriminé ainsi que son personnel ont été appréhendés par les autorités locales.
Les enquêtes ont révélé la présence de viande avariée et de produits périmés dans les locaux du snack. Le propriétaire a été déféré devant le procureur et placé en détention provisoire, accusé de « participation à des homicides involontaires » et de « dissimulation de preuves sur les lieux d’un crime ».
Les habitants de M’hamid dénoncent le passé trouble du snack en question, soulignant l’ascension rapide du propriétaire, Hassan E., qui est passé d’un petit stand ambulant à un établissement de restauration de grande envergure.
L’Association marocaine des droits humains (AMDH) a vivement critiqué l’indifférence des autorités face aux commerces opérant sans licences ni respect des normes d’hygiène. Elle a également soulevé des interrogations sur la qualité des produits alimentaires vendus à des prix nettement inférieurs sur le marché.
En réponse à cette crise, les autorités de Marrakech ont intensifié les contrôles et les inspections dans les établissements alimentaires de M’hamid et d’autres quartiers. Des saisies de produits alimentaires périmés ont été effectuées dans le cadre de ces opérations.