Condamné à quatre mois de prison ferme pour « fabrication de délit de vol en direct », Momo a comparu devant la Cour présidée par le Conseiller Hicham Bahar.
Momo a été initialement condamné le 9 avril dernier, aux côtés de deux autres accusés, Mustapha et Amine, à des peines respectives de trois et cinq mois de prison. Momo a pu rester en liberté contre une caution de 100 000 dirhams en attendant son procès en appel.
Lors de l’audience, la défense de Momo a demandé l’accès au rapport technique sur les téléphones saisis, appartenant à Mustapha et Amine, considérant ce rapport comme une pièce à conviction cruciale. L’avocat Me Mohammed Lakhder, représentant Amine, a contesté la validité du procès-verbal de la police judiciaire, alléguant des violations de la procédure pénale et une atteinte à la présomption d’innocence. Il a également remis en cause l’application du Code de la presse et de l’édition, affirmant que son client n’a pas le statut de journaliste.
Le vice-procureur général a demandé un délai d’une semaine pour répondre aux demandes préliminaires des avocats. L’audience a été reportée au 12 juin.
Le cas remonte au 22 mars, lorsque pendant une émission en direct, un auditeur a prétendu être victime d’un vol de smartphone. Cette « victime », identifiée comme Mustapha, avait en réalité monté cette histoire de toutes pièces avec un complice. Suite à l’enquête, cette manipulation a été dévoilée.
L’audience a également été marquée par des plaidoyers pour la libération provisoire des détenus, et un moment poignant où l’un d’eux a demandé à embrasser ses enfants.