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Le Maroc pleure l’une de ses figures intellectuelles les plus marquantes. Abdelhak El Mrini, porte-parole du Palais royal et historiographe du Royaume, est décédé dans la nuit du lundi au mardi, à l’âge de 91 ans. Sa disparition marque la fin d’une époque pour les passionnés de l’histoire marocaine et les amoureux des lettres.
Né en 1934 à Rabat, El Mrini a consacré sa vie à la sauvegarde et à la transmission de la mémoire nationale. Auteur prolifique, il a signé plusieurs ouvrages de référence, dont le célèbre « L’armée marocaine à travers l’histoire », une fresque documentée retraçant le rôle et l’évolution des forces armées marocaines à travers les siècles. Son travail méticuleux de documentation de l’histoire de la dynastie alaouite a également fait de lui une autorité incontournable dans le domaine.
Sa carrière débute dans l’enseignement, d’abord en tant que professeur de langue arabe aux lycées Ibn Yassine à Mohammedia et Hassan II à Rabat, puis en tant qu’enseignant en éducation civique à l’Institut royal de la jeunesse et des sports, entre 1960 et 1965. Doté d’un sens aigu du devoir et d’une grande rigueur intellectuelle, il intègre ensuite l’administration, devenant chef de cabinet du secrétaire d’État adjoint chargé de l’enseignement technique et de la formation des cadres entre 1964 et 1965.
Membre actif de l’Union des écrivains du Maroc depuis février 1973, Abdelhak El Mrini était un homme de lettres profondément attaché à la culture marocaine. Sa plume, autant que sa voix dans les hautes sphères de l’État, aura contribué à faire rayonner le patrimoine historique du Royaume, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Avec sa disparition, le Maroc perd un érudit, un historien et un témoin précieux de son temps. Sa mémoire vivra à travers ses écrits, et son œuvre continuera d’inspirer les générations futures.
