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Depuis le 1er juin 2025, les automobilistes marocains constatent une nouvelle augmentation des prix des carburants. L’essence comme le diesel enregistrent une hausse de 12 centimes par litre, une évolution qui surprend plus d’un, surtout dans un contexte où le baril de Brent se maintient sous la barre des 65 dollars.
Cette hausse soulève de nombreuses interrogations parmi les consommateurs, qui peinent à comprendre le lien entre la chute des cours internationaux du pétrole et l’évolution des prix à la pompe. Pour y voir plus clair, le Conseil de la concurrence rappelle que les tarifs affichés dans les stations-service sont le reflet des achats effectués le mois précédent. Autrement dit, les prix du carburant ne suivent pas en temps réel les fluctuations du marché mondial, mais obéissent à un décalage temporel dû aux cycles d’approvisionnement, de stockage et de distribution.
Cette explication ne suffit pourtant pas à apaiser les critiques. Sur les réseaux sociaux et dans l’espace public, plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer une manque de transparence dans la formation des prix et une absence de régulation efficace. Certains consommateurs évoquent même un « sentiment d’injustice » face à des hausses régulières, malgré une conjoncture internationale qui semble favorable.
D’un point de vue économique, cette situation relance le débat sur la libéralisation du marché des hydrocarbures au Maroc, intervenue en 2015. Depuis cette réforme, les prix ne sont plus fixés par l’État, mais dépendent du jeu de la concurrence entre les distributeurs. Une logique de marché qui, selon certains observateurs, profite davantage aux opérateurs qu’aux citoyens.
En attendant une éventuelle régulation ou une révision du modèle actuel, les automobilistes devront une nouvelle fois adapter leur budget à cette énième hausse, dans un contexte déjà marqué par une inflation généralisée et une pression sur le pouvoir d’achat.
📌 À suivre…
