Dans sa première apparition officielle au sein de la Chambre des représentants, Azzedine El Midaoui, récemment nommé ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, a présenté une feuille de route ambitieuse pour moderniser l’université marocaine. Lors de sa présentation devant la Commission de l’éducation, de la culture et de la communication, il a détaillé un plan visant à transformer le paysage universitaire, soutenu par un budget de 16,4 milliards de dirhams pour l’année 2025, représentant une hausse de 2,16 % par rapport à l’année précédente.
Le projet de réforme initié par le ministre s’inscrit dans une vision de modernisation en trois axes principaux :
1. Transformation digitale et compétences numériques : Dans le cadre du programme « Talents Digitaux 2027 », les universités publiques offrent désormais 393 filières axées sur le digital, favorisant le développement de compétences adaptées aux exigences du marché du travail numérique. Ce programme vise à aligner la formation des étudiants avec les avancées technologiques et les besoins en compétences spécifiques dans le domaine numérique.
2. Augmentation de l’offre de formation et soutien à l’employabilité : Le ministère prévoit de développer davantage les filières techniques et scientifiques, en mettant l’accent sur les secteurs prioritaires tels que les sciences de l’ingénieur et la recherche appliquée. Cela inclut également des initiatives pour encourager les collaborations avec le secteur privé, facilitant ainsi une meilleure intégration des jeunes diplômés dans le marché de l’emploi.
3. Renforcement des infrastructures et amélioration de la qualité de l’enseignement : Le budget alloué permettra d’améliorer les infrastructures universitaires et de soutenir la formation continue des enseignants, afin d’assurer une meilleure qualité d’enseignement et de recherche.
Cette annonce intervient dans un contexte de transformation accélérée du système éducatif marocain, qui a pour but d’adapter les universités aux défis globaux et aux exigences du marché de l’emploi. Des acteurs de la société civile et du monde universitaire ont salué les efforts visant à renforcer les compétences numériques et l’infrastructure académique, tout en soulignant la nécessité d’une mise en œuvre rigoureuse pour atteindre les objectifs fixés.
L’approche du ministre marque une nouvelle ère pour l’enseignement supérieur marocain, avec une volonté de hisser les universités à un niveau de compétitivité internationale.