La situation à Gaza a atteint un point critique, la région étant plongée dans une crise humanitaire de plus en plus profonde. Les conséquences des frappes aériennes israéliennes meurtrières et du récent veto américain à une résolution de l’ONU en faveur d’un cessez-le-feu immédiat ont intensifié la souffrance de la population palestinienne.
À l’heure actuelle, environ un million et demi de personnes, selon l’ONU, sont entassées dans la ville de Rafah, située dans le sud du territoire palestinien près de la frontière fermée avec l’Égypte. Cette population a été multipliée par six depuis le début du conflit le 7 octobre, impliquant Israël et le Hamas.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé une prochaine offensive sur Rafah, une ville densément peuplée régulièrement ciblée par les frappes israéliennes. L’objectif est de vaincre le mouvement islamiste palestinien dans son « dernier bastion » et de libérer des otages détenus à Gaza.
La déclaration de Netanyahu a suscité des inquiétudes internationales, surtout alors que les espoirs d’un cessez-le-feu s’amenuisent. Le leader politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, actuellement basé au Qatar, est arrivé au Caire pour de nouvelles discussions sur un éventuel cessez-le-feu avec des responsables égyptiens.
Simultanément, les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un « cessez-le-feu humanitaire immédiat ». En tant que principal soutien d’Israël, les États-Unis ont argumenté que cette résolution pourrait compromettre les négociations diplomatiques délicates sur le terrain, notamment la libération éventuelle d’otages.
L’ambassadeur palestinien auprès de l’ONU a critiqué un veto « dangereux », tandis que le Hamas l’a interprété comme un « feu vert » à Israël pour perpétrer davantage de « massacres ».
L’impact dévastateur du conflit est évident dans les récents bombardements israéliens à Deir al-Balah, faisant au moins 15 victimes. De plus, Khan Younès, à quelques kilomètres au nord de Rafah, a été le théâtre de frappes aériennes alors que les soldats israéliens pourchassent les combattants du Hamas parmi les ruines.
Des organisations humanitaires internationales, dont Médecins Sans Frontières (MSF), ont exprimé leur profonde inquiétude quant à la situation à l’hôpital Nasser de Khan Younès. MSF a appelé à « l’évacuation en toute sécurité » du personnel médical et des patients bloqués depuis le raid israélien du 15 février.
Les rapports de diverses agences humanitaires décrivent un tableau alarmant de Gaza, dévastée et assiégée par Israël. Environ 2,2 millions de personnes sont menacées de famine, et des ressources essentielles telles que la nourriture et l’eau potable sont devenues rares, entraînant une « explosion » potentielle de la mortalité infantile.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a suspendu la distribution de son aide dans le nord de Gaza en raison du « chaos et de la violence » prévalant dans la région. Cette décision a suscité la condamnation du gouvernement de Gaza, mettant en garde contre une catastrophe humanitaire.
La situation critique a incité la communauté internationale à réagir, certains dirigeants accusant Israël de « génocide ». Les efforts pour obtenir la libération des otages et négocier un cessez-le-feu se poursuivent, alors qu’une offensive à grande échelle sur Rafah est redoutée de transformer la ville en « cimetière ».
Alors que la crise évolue, l’attention mondiale reste concentrée sur les efforts diplomatiques visant à mettre fin au conflit, soulager la souffrance humanitaire et ouvrir la voie à une paix durable dans la région.