Crise humanitaire imminente à Gaza suite à la destruction d’infrastructures vitales

Par Heure Du Journal et AFP.

AFP
0

À la suite des récents bombardements à Gaza, la minoterie Al-Salam de Deir al Balah aurait été touchée et détruite, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).

Parmi les cinq minoteries de Gaza, au moins deux ont subi des dommages, contribuant à une situation désastreuse où 11 500 vies ont été perdues, principalement des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre.

L’ONU met en garde contre un risque immédiat de famine pour les 2,4 millions de Gazaouis soumis à un « siège total » d’Israël, avec des pénuries graves d’eau, d’électricité, de nourriture et des fournitures médicales presque épuisées. Seuls 7 % des besoins caloriques minimums quotidiens sont satisfaits par l’aide limitée, avec une envolée des prix de la farine atteignant 180 €. L’Agence de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) signale disposer de 2 000 tonnes de blé, soit cinq à six jours de provisions avant une épuisement total.

Avec des pénuries d’électricité et de gaz, 80 boulangeries à Gaza sont touchées, laissant seulement 63 partiellement opérationnelles dans les régions centrale et méridionale. La plus grande boulangerie de la ville de Gaza a dû fermer ses portes lorsque des frappes israéliennes ont détruit ses panneaux solaires, poussant des résidents affamés à saisir les stocks de farine disponibles.

Alors que les habitants font la queue pendant des heures pour du pain, exposés au risque de frappes aériennes selon OCHA, Mercy Corps signale des cas où 30 $ ont été payés pour cinq pains. Les épiceries affichent fréquemment des pancartes indiquant une pénurie de pain ou de levure.

L’UNRWA et le Programme alimentaire mondial (PAM) distribuent du pain directement dans 154 abris accueillant 813 000 déplacés. Cependant, les pénuries de carburant dans la plupart des camions de livraison menacent cette source vitale. La population en vient à fabriquer son propre pain, mais des pénuries de farine, d’eau et de sel dans de nombreuses régions obligent les gens à réduire ou supprimer des repas, recourant à des méthodes de cuisson potentiellement nocives.

La situation exige une attention immédiate pour éviter une détérioration de la crise humanitaire à Gaza.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.