Dynamique de la production d’énergie électrique au Maroc à fin septembre 2024

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La production nationale d’énergie électrique au Maroc a enregistré une hausse notable de 2,4% à fin septembre 2024, après une augmentation plus modeste de 1% à la même période en 2023. Cette performance est principalement attribuable au dynamisme des énergies renouvelables, en particulier celles régies par la loi 13-09, qui ont affiché une progression impressionnante de 35,8%, contre 8% un an auparavant, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).

Stagnation de la production conventionnelle

En revanche, la production privée d’électricité ainsi que celle de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE) sont restées pratiquement inchangées, avec des variations respectives de +0,1% et -0,3%, après des évolutions plus marquées en 2023 (+4,3% et -9,9%).

Échanges énergétiques : hausse des importations et baisse des exportations

Dans un contexte de croissance de 3,6% de l’énergie appelée nette (contre 3,3% en 2023), le Maroc a renforcé ses importations d’énergie électrique, avec une hausse de 30,7% à fin septembre 2024, surpassant la croissance de 28,6% enregistrée un an plus tôt. À l’inverse, les exportations ont continué de chuter, marquant un recul de 27,2%, après une baisse de 26,5% en 2023.

Consommation d’électricité : une quasi-stagnation

La consommation nationale d’énergie électrique a légèrement diminué de 0,3% à fin septembre 2024, après une croissance notable de 3,6% l’année précédente. Ce repli s’explique par la baisse de 4,2% des ventes d’énergie à « très haute, haute et moyenne tension, hors distributeurs », qui a été presque compensée par une augmentation de 2,8% des ventes destinées aux distributeurs.

Les ventes d’énergie aux ménages, quant à elles, sont restées quasiment stables, enregistrant une variation de -0,2%.

Ces chiffres traduisent une mutation significative du paysage énergétique marocain, marqué par une montée en puissance des énergies renouvelables, en phase avec les ambitions du Royaume en matière de transition énergétique. Toutefois, la stagnation de la consommation et la baisse des exportations soulignent la nécessité d’optimiser les infrastructures et de diversifier davantage les sources d’approvisionnement.

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