Gaza : Israël bombarde encore le camp de réfugiés de Jabaliya, pour la deuxième fois en 24 heures

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Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé ce mercredi 1er novembre qu’un nouveau bombardement de l’armée israélienne avait tué « des dizaines » de personnes dans le camp de réfugiés de Jabaliya, dans la bande de Gaza, déjà visé mardi par une frappe meurtrière.

Selon ce ministère, il y a eu « des dizaines de martyrs et de blessés dans un bombardement » ce mercredi par l’armée israélienne dans ce camp de réfugiés géant au nord de la bande de Gaza. Si aucun bilan de source indépendante n’était possible dans l’immédiat, la frappe a provoqué d’énormes destructions, selon des images de l’AFPTV. Israël n’a pas fait d’annonce à ce sujet et la coupure des communications dans laquelle la bande de Gaza est plongée depuis ce mercredi matin rend difficile la collecte d’informations.

Mardi, un premier bombardement avait déjà touché le camp de réfugiés de Jabaliya, faisant au moins 50 morts selon le Hamas. L’armée israélienne a pris la responsabilité de cette frappe qui, selon elle, visait un commandant du Hamas, Ibrahim Biari, présenté comme l’un des responsables de l’attaque du 7 octobre qui a fait plus de 1 400 morts, essentiellement des civils.

Près d’un mois après le début de la guerre, les appels à une « trêve humanitaire » pour soulager les 2,4 millions d’habitants de Gaza, restent sans suite, malgré les cris d’alarme quotidiens de l’ONU. Le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths, a dénoncé ce mercredi les bombardements du camp de réfugiés, décrivant « la dernière atrocité en date frappant les habitants de Gaza ». Les combats dans l’enclave palestinienne « sont entrés dans une phase encore plus terrifiante, avec des conséquences humanitaires de plus en plus épouvantables », a-t-il dit dans un communiqué, déplorant que « le monde semble incapable, voire réticent à agir » pour mettre fin à cette guerre. « Un échec à agir maintenant aura des conséquences bien au-delà de la région », a-t-il mis en garde.

Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a accusé Israël de commettre « des massacres » à Gaza pour couvrir ses « échecs » et affirmé que la région ne connaîtrait pas de stabilité si les Palestiniens n’obtenaient pas leur « indépendance ». « Nous disons à l’ennemi et ceux qui le soutiennent que vos efforts pour couvrir vos échecs ne vous sauveront pas d’une retentissante défaite », a déclaré le chef du mouvement palestinien, qui est basé au Qatar, dans un discours diffusé par les médias du Hamas.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 8 796 personnes, dont 3 648 enfants, ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël, déclenchée par l’attaque d’une ampleur et d’une violence sans précédent lancée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien. Ismaïl Haniyeh a affirmé que cette attaque était une réaction à « la politique raciste » du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu à l’égard des Palestiniens.

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