Grève générale au Maroc : une mobilisation historique qui paralyse le pays

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La grève générale des 5 et 6 février 2025 a connu un taux de participation exceptionnel de 84,8%, selon les premières estimations de l’Union Marocaine du Travail (UMT). Ce mouvement, qui touche tous les secteurs stratégiques du pays, illustre un mécontentement profond envers les politiques gouvernementales.

D’après Miloud Moukharik, secrétaire général de l’UMT, la mobilisation est quasi totale dans plusieurs secteurs vitaux :

  • Éducation : 100% des enseignants et du personnel éducatif ont suivi la grève, entraînant la fermeture des établissements publics.
  • Santé : L’ensemble des hôpitaux et centres de soins sont paralysés, bien que les services d’urgence restent opérationnels.
  • Ministères et services publics : Agriculture, Finances, CNSS, Office de la formation professionnelle et énergie sont également touchés à 100%.
  • Secteur bancaire : La quasi-totalité des employés des 13 principales banques a cessé le travail, bien que certaines agences soient restées ouvertes grâce à des employés non syndiqués.
  • Transport et logistique : Les déplacements sont fortement perturbés, notamment dans l’industrie automobile.

La forte adhésion à cette grève traduit un ras-le-bol général face aux décisions gouvernementales jugées défavorables aux travailleurs. Parmi les revendications majeures :

  1. Une hausse des salaires face à l’inflation galopante qui érode le pouvoir d’achat.
  2. Une réforme du code du travail garantissant de meilleures conditions pour les employés.
  3. Le rejet des nouvelles mesures fiscales, perçues comme injustes et pesant lourdement sur la classe moyenne.
  4. Un dialogue social plus inclusif, permettant aux syndicats d’avoir un réel poids dans les négociations.

Alors que le gouvernement tente de minimiser l’impact de la grève, l’UMT affirme que d’autres actions sont à prévoir si les revendications ne sont pas prises en compte. La balle est désormais dans le camp des autorités, qui devront répondre aux attentes d’une population de plus en plus exaspérée.

 

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