En juin dernier, un conflit syndical a éclaté au sein de la filiale « Délices Viande » du groupe de charcuterie marocain « Koutoubia ». Les travailleurs, confrontés à des salaires impayés et à des licenciements abusifs, ont créé un bureau syndical affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT) pour défendre leurs droits. Malgré des engagements préalables de la direction, la situation n’a pas été résolue, conduisant à des tensions croissantes et à des préparatifs de protestations.
Le contexte des événements : Au début de l’année, les employés de la filiale « Délices Viande », propriété du groupe « Koutoubia », ont fait face à des difficultés financières, avec des avances sur salaire pendant trois mois en raison de problèmes économiques. En réponse, les travailleurs ont décidé de former un syndicat affilié à la CDT pour faire valoir leurs droits.
La création de ce syndicat a déclenché une réaction négative de la part de la direction, qui a tenté de dissoudre le groupe syndical nouvellement formé. Malgré cela, les employés ont tenu bon et ont organisé une assemblée générale où un nouveau bureau syndical composé de 21 membres a été élu.
Les revendications des travailleurs : En vue de défendre leurs droits constitutionnels à travers le syndicat, les travailleurs de « Délices Viande » ont formulé plusieurs revendications. Ces demandes incluent le paiement des salaires impayés depuis trois mois, la cessation de l’intimidation et de l’exploitation dont ils estiment être victimes, ainsi que la protection de leur droit à la syndicalisation.
L’escalade du conflit : Le conflit a pris de l’ampleur avec une assemblée générale tenue le 13 août. Cette réunion a rassemblé les employés de différentes entreprises appartenant à « Koutoubia », sous la supervision de la CDT. Un rapport a été présenté concernant une réunion antérieure avec la direction de « Koutoubia », au cours de laquelle l’entreprise s’était engagée à résoudre le problème des salaires impayés. Cependant, la CDT a noté qu’aucun progrès n’avait été observé une semaine après cet engagement.
Les mesures de lutte envisagées : L’assemblée générale du 13 août a abouti à l’adoption de mesures de lutte pour faire pression sur la direction de l’entreprise. Parmi ces mesures figurent des campagnes de syndicalisation, des sit-in devant le siège de l’entreprise, des marches de protestation du siège de l’entreprise à celui de la préfecture et même la possibilité d’un débrayage.
Le bureau syndical travaillera en coordination avec la CDT pour choisir la forme appropriée de lutte dans le but de protéger les droits des travailleurs.
Le conflit syndical au sein de la filiale « Délices Viande » de « Koutoubia » met en lumière les défis auxquels les travailleurs font face pour faire valoir leurs droits fondamentaux. Malgré les engagements de la direction envers la résolution des problèmes, les travailleurs se mobilisent pour protéger leurs intérêts et envisagent des formes de protestation pour obtenir satisfaction. La situation souligne également l’importance du rôle des syndicats dans la protection des droits des travailleurs et la garantie de conditions de travail équitables.