Le Gazoduc Africain Atlantique (GAA), reliant le Nigéria au Maroc, est un projet énergétique majeur visant à renforcer la coopération entre plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, tout en facilitant l’approvisionnement énergétique vers l’Europe.
Lancement du projet de gazoduc Nigeria-Maroc : Un pas important pour l’Afrique en 2025
Le projet du Gazoduc Africain Atlantique (AAGP), reliant le Nigeria au Maroc, franchira une étape importante en 2025 avec le lancement des appels d’offres pour la construction et le développement de certaines parties du gazoduc au Maroc. Cette initiative ambitieuse, menée par l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), s’inscrit dans un plan stratégique visant à renforcer l’infrastructure énergétique en Afrique de l’Ouest et au-delà.
Une première phase clé pour trois pays africains
La première phase du projet concernera le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal, avec des appels d’offres spécifiquement destinés à la couverture des sections marocaines du gazoduc. Ces appels d’offres devraient être lancés en 2025 et marquent un engagement fort du Maroc pour l’acheminement de gaz naturel, une ressource de plus en plus stratégique pour l’économie africaine.
Des accords supplémentaires à prévoir
Les négociations pour la signature d’accords supplémentaires sur le transport du gaz entre les trois pays concernés sont également sur la table. Ces accords permettront de préciser les modalités du transfert de gaz à travers le gazoduc, avec la signature de contrats attendus pour l’année prochaine. Ce projet pourrait transformer le paysage énergétique régional et favoriser des partenariats durables dans le secteur du gaz.
Une société privée pour la gestion du projet
Pour mener à bien cette entreprise colossale, une société privée sera mise en place. Celle-ci sera chargée de superviser la construction, l’exploitation et la maintenance du gazoduc. Cette société aura pour mission de garantir le bon déroulement du projet tout en optimisant les coûts et en s’assurant de la durabilité des infrastructures créées.
Un avenir énergétique pour l’Afrique de l’Ouest
Le gazoduc Nigeria-Maroc représente bien plus qu’un simple projet d’infrastructure : il incarne un symbole d’intégration régionale et de coopération entre les pays africains. En permettant au gaz naturel de circuler plus librement à travers le continent, ce projet pourrait jouer un rôle clé dans la transformation de l’Afrique de l’Ouest en un hub énergétique mondial.
Ce projet ambitieux a été lancé grâce à l’initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et de l’ancien Président nigérian Muhammadu Buhari, et il est désormais soutenu par le Président actuel du Nigéria, Bola Tinubu.
Le gazoduc, d’une longueur de 6 000 kilomètres, a pour objectif de transporter entre 15 et 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an. Une fois achevé, il offrira un accès à l’énergie moderne à près de 400 millions de personnes à travers 13 pays.
Ce projet représente également un levier politique, visant à répondre aux besoins énergétiques croissants du continent africain tout en favorisant une intégration régionale renforcée.
Les négociations sur les accords intergouvernementaux (IGA) et les accords avec les gouvernements hôtes (HGA) avancent bien. La signature officielle de l’accord devrait avoir lieu lors du prochain Sommet de la CEDEAO, prévu pour la fin 2024 ou début 2025.
Avec un coût estimé à plus de 25 milliards de dollars, le financement du projet, qui inclut des investissements dans les infrastructures nécessaires et des études environnementales, est en cours. Ce mégaprojet devrait non seulement stimuler le développement économique des pays concernés mais aussi servir de modèle de coopération Sud-Sud pour l’Afrique.
Ce gazoduc est un élément clé de la stratégie énergétique marocaine, qui vise à favoriser une transition énergétique inclusive en Afrique, avec des projets d’énergie renouvelable complémentaires.