Lors des Assises nationales de la régionalisation avancée, organisées les 20 et 21 décembre à Tanger, quatre conventions majeures ont été signées, dont une dédiée à la gestion des déchets. Cet accord stratégique pose les bases d’une transformation profonde dans le traitement et la valorisation des déchets à travers le Royaume.
Un cadre global pour la gestion et la valorisation des déchets
Cette convention ambitionne de structurer la gestion des déchets au Maroc en établissant un cadre général de programmation et de financement. Parmi les principaux objectifs :
- La construction de 51 centres d’enfouissement technique, des infrastructures essentielles pour un traitement durable des déchets.
- La mise en place de centres spécialisés dans la décharge et la valorisation des déchets.
- La réhabilitation ou la fermeture de 270 décharges anarchiques sur une période allant de 2025 à 2034.
Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre du Programme National de Valorisation des Déchets Ménagers, lancé en 2023 par le ministère de l’Intérieur, qui vise à renforcer la durabilité et l’efficacité des systèmes de gestion des déchets ménagers.
Collaboration interinstitutionnelle
La réussite de cette opération repose sur une collaboration étroite entre les ministères concernés, les collectivités territoriales et les autorités locales. Cette approche garantit un soutien technique et financier aux différentes régions, contribuant ainsi à une gestion intégrée et adaptée aux spécificités locales.
Un enjeu environnemental et économique
La gestion des déchets constitue un défi majeur pour le Maroc. La prolifération des décharges anarchiques impacte négativement l’environnement et la santé publique. Cette convention offre une opportunité de transformer ces défis en leviers de développement durable grâce à :
- La valorisation des déchets, en les intégrant dans des chaînes de recyclage et de production d’énergie.
- La réduction des impacts environnementaux, notamment par la fermeture progressive des sites non réglementés.
Un pas vers une économie circulaire
Avec cette convention, le Maroc poursuit sa transition vers une économie circulaire, où les déchets deviennent une ressource. Ce cadre intègre également les initiatives telles que la révision de la loi « Zéro Mika » pour mieux gérer les déchets plastiques.
Ces efforts illustrent l’engagement du Royaume à répondre aux enjeux environnementaux tout en renforçant les capacités de ses collectivités dans une démarche de régionalisation avancée.