Depuis plus de trois mois, les facultés de médecine, de médecine dentaire et de pharmacie au Maroc sont paralysées par une grève des étudiants. Ces derniers réclament la réouverture du dialogue avec les autorités et l’annulation des sanctions qui pèsent sur plusieurs d’entre eux. La situation s’est intensifiée récemment avec la remise d’une pétition signée par plus de 4.000 étudiants au chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.
La Commission nationale des étudiants en médecine au Maroc (CNEMEP) a soumis cette pétition pour solliciter l’intervention directe de M. Akhannouch. Le document, qui a atteint le seuil légal de 4.000 signatures, demande la reprise du dialogue national et la levée des sanctions infligées aux représentants étudiants. Ces sanctions, prises par le ministère de l’Enseignement supérieur dirigé par Abdellatif Miraoui, visent 21 étudiants accusés de perturbations.
Dans une déclaration à « Assahraa Al Maghribia », Abdelati Farzdaq, représentant des parents des étudiants, a insisté sur l’importance de rouvrir le dialogue. Selon lui, l’approche du gouvernement, caractérisée par une fermeture du dialogue, a été une erreur stratégique. M. Farzdaq souligne que les autorités auraient dû répondre aux demandes des étudiants pour résoudre les problèmes posés.
La crise pourrait s’aggraver alors que les étudiants menacent de boycotter les examens de la deuxième session ordinaire prévue la semaine prochaine. Ce boycott est une tentative de pression pour forcer le gouvernement à revenir sur les sanctions et à engager des discussions sérieuses.
Les parents des étudiants prévoient également un sit-in de protestation lundi prochain à Rabat. Ils espèrent ainsi attirer l’attention sur la nécessité de trouver des solutions pour éviter une année universitaire compromise, ce qui aurait des conséquences désastreuses pour des milliers d’étudiants.
Conformément à la loi sur les pétitions, le chef du gouvernement doit transmettre la pétition à la Commission des pétitions dans les 15 jours. Cette action est attendue avec impatience par les étudiants et leurs familles, qui espèrent qu’elle marquera le début de la résolution de cette crise prolongée.
La situation reste tendue dans les facultés de médecine au Maroc. La pétition remise à Aziz Akhannouch et les actions prévues par les étudiants et leurs parents montrent une détermination à obtenir une réponse des autorités. La réouverture du dialogue et l’annulation des sanctions semblent être les seules voies pour apaiser les tensions et assurer le bon déroulement de l’année universitaire.