À l’approche de l’Aïd Al Adha, la fête du sacrifice, une période très importante dans le calendrier musulman, les éleveurs au Maroc ont entamé une démarche inhabituelle : l’importation massive de moutons en provenance de l’Espagne, de la Roumanie et du Portugal. Cette stratégie vise à renforcer l’offre nationale et à stabiliser les prix dans un contexte où la demande de moutons pour l’abattage traditionnel connaît une forte hausse.
L’importance de cette importation pour bénéficier du soutien gouvernemental et pour diversifier le cheptel. Alors que les moutons locaux sont généralement plus chers que ceux importés, ce qui rend cette solution attractive pour de nombreux éleveurs. Selon des éleveurs de la région de Casablanca-Settat.
Cependant, malgré cette initiative, les importateurs font face à plusieurs défis logistiques, notamment en ce qui concerne le transport des animaux importés vers le Maroc. De nombreux éleveurs ont investi dans l’importation mais se retrouvent désormais incapables de trouver des moyens de transport adéquats, mettant en péril leurs investissements et la disponibilité des moutons sur le marché marocain.
Par ailleurs, les prix des moutons seront plus élevés cette année. Selon les éleveurs, le coût du bétail local augmentera d’environ 350 dirhams, portant le prix du mouton à un niveau compris entre 2000 et 10 000 dirhams. Pour les races importées, telles que le « fertas » et le « garn », le prix variera entre 1500 et 3000 dirhams. Ces augmentations de prix pourraient poser un défi financier pour de nombreux ménages marocains, en particulier ceux aux revenus modestes.
En effet, selon l’éleveur, de nombreux ménages, en raison de contraintes budgétaires, se tournent vers les moutons importés, en particulier ceux en provenance d’Espagne, en raison de leur coût plus abordable. Cette tendance risque de s’accentuer cette année avec les hausses de prix prévues sur le marché local.
Cette importation massive de moutons, bien que visant à répondre à la demande croissante pendant l’Aïd Al Adha, soulève des questions sur la durabilité à long terme de cette stratégie, ainsi que sur son impact sur l’économie locale et sur les éleveurs traditionnels. En effet, la dépendance croissante à l’importation pourrait compromettre la sécurité alimentaire et la souveraineté nationale en matière d’élevage.