La centrale solaire à concentration (CSP) Noor 3, d’une capacité de 150 MW, située à Ouarzazate, restera hors service jusqu’à la fin du premier trimestre 2025. Cette annonce a été faite par ACWA Power, la société saoudienne propriétaire majoritaire du projet, dans son dernier rapport trimestriel.
Un arrêt prolongé dû à un problème technique
L’unité Noor 3 est hors service depuis un an en raison d’un problème technique dont la nature exacte n’a pas été précisée par ACWA Power. Malgré les efforts en cours pour résoudre cette panne, la centrale ne sera pas opérationnelle avant mars 2025 au plus tôt.
Ce retard soulève des inquiétudes quant à l’impact sur l’approvisionnement en énergie propre du Maroc, notamment dans le cadre de sa stratégie nationale de transition énergétique. Noor 3 est une composante essentielle du complexe Noor Ouarzazate, qui représente l’un des plus grands projets solaires au monde.
Quel impact pour la transition énergétique marocaine ?
Le Maroc mise sur les énergies renouvelables pour réduire sa dépendance aux énergies fossiles et atteindre plus de 52 % d’électricité verte d’ici 2030. L’indisponibilité prolongée de Noor 3 pourrait freiner cet objectif, bien que d’autres centrales solaires et éoliennes soient en développement.
Cependant, ACWA Power assure que des solutions sont mises en place pour remettre la centrale en service dans les délais annoncés. L’entreprise saoudienne joue un rôle clé dans les projets énergétiques du Royaume, avec plusieurs investissements dans le solaire et l’éolien.
Un défi technique et financier
L’arrêt de Noor 3 pourrait également avoir des répercussions financières. Les projets solaires nécessitent une maintenance rigoureuse, et tout retard dans la production entraîne des pertes économiques pour les investisseurs ainsi qu’un manque à gagner pour le Maroc en termes de production d’énergie renouvelable.
Le gouvernement marocain, en partenariat avec ACWA Power et d’autres acteurs du secteur, devra donc accélérer les efforts pour assurer la fiabilité et la durabilité des infrastructures solaires.
Vers un retour progressif à la normale ?
Malgré ces difficultés, le Maroc continue d’avancer vers ses objectifs énergétiques, avec des investissements croissants dans l’hydrogène vert et l’éolien offshore. Noor 3, une fois remise en service, retrouvera sa place dans le mix énergétique national et contribuera à réduire les émissions de CO₂.
L’affaire Noor 3 rappelle l’importance des technologies de stockage et de maintenance préventive dans les infrastructures énergétiques de demain. En attendant, le pays devra s’appuyer sur d’autres sources pour combler le retard causé par cette panne prolongée.