L’ancien président français Nicolas Sarkozy est convoqué ce lundi 13 octobre 2025 au Parquet national financier (PNF). Cette convocation est cruciale. Elle vise à lui notifier les modalités précises de son incarcération imminente. En effet, la peine prononcée est de cinq ans de prison ferme, dont une partie avec exécution provisoire. Le verdict concerne l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
Une étape décisive pour l’ex-chef de l’État
Selon plusieurs sources judiciaires françaises, cette convocation marque une étape clé dans l’exécution de la peine. Le tribunal a ordonné un mandat de dépôt à effet différé. Par conséquent, même en cas d’appel, l’incarcération peut être mise à exécution. Il n’est pas nécessaire d’attendre la fin des recours. Le PNF précisera lundi la date et le lieu exacts de l’incarcération. Celle-ci est attendue dans les prochaines semaines.
Options de détention et stratégie de la défense
Plusieurs options sont actuellement à l’étude concernant le lieu d’incarcération. Cette précaution est prise pour des raisons de sécurité évidentes. Ainsi, l’ancien président pourrait être placé dans une cellule isolée. Une autre solution est un quartier réservé aux personnes vulnérables. Les prisons de la Santé à Paris ou de Fleury-Mérogis figurent parmi les lieux envisagés.
Dès l’incarcération, la défense de Nicolas Sarkozy agira. Elle compte déposer une demande de mise en liberté auprès de la cour d’appel de Paris. Celle-ci devra statuer dans un délai maximal de deux mois. Néanmoins, si cette demande est rejetée, d’autres recours restent possibles. Ces recours prolongeront une bataille judiciaire entamée il y a plus de dix ans.
Un tournant historique après un verdict sans précédent
La condamnation de Nicolas Sarkozy, prononcée le 7 octobre 2025, est un événement sans précédent. C’est un fait historique dans la République française. Le tribunal a estimé qu’il existait des preuves suffisantes de financement illégal. De plus, il y a eu corruption passive. Ces délits impliquent des fonds libyens sous le régime de Mouammar Kadhafi.
À 70 ans, l’ancien président fait face à un moment charnière. Son incarcération, si elle est confirmée, serait une première pour un ancien chef d’État français. Les prochaines semaines seront décisives. Elles mêleront procédure d’appel, sécurité personnelle et gestion politique de cette affaire.

