Le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, et des Eaux et Forêts du Maroc, dirigé par Mohammed Sadiki, a récemment annoncé l’examen de plusieurs projets d’irrigation dans diverses régions du pays. L’information a été partagée lors d’une séance de questions orales à la Chambre des conseillers, où le ministre a souligné l’importance de ces projets face aux défis du stress hydrique et des changements climatiques.
L’un des projets phares mentionnés par le ministre Sadiki concerne la zone d’irrigation de Sidi Rahal, connectée à la station de dessalement de l’eau de mer à Casablanca. Cette initiative, en plus de répondre aux besoins en eau potable de la ville de Casablanca, prévoit d’irriguer 8 000 hectares à Sidi Rahal. D’autres zones prioritaires comprennent Tan-Tan (5 000 hectares), ainsi que les régions de l’Oriental, Guelmim, Tiznit, Essaouira, Chichaoua, Oualidia, et Boujdour, avec environ 70 000 hectares chacune.
Le ministre Sadiki a souligné le stress hydrique significatif auquel fait face le secteur agricole, accentué par l’augmentation de la demande en eau et les conséquences du changement climatique. Les zones d’irrigation ont subi des restrictions sévères et des interruptions d’approvisionnement en eau au fil des années, à l’exception des bassins du Loukkos et du Sebou.
Pour répondre à ces défis, le ministère a présenté une stratégie visant à irriguer 104 000 hectares par le dessalement de l’eau de mer. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie « Génération Green » et du programme national d’approvisionnement en eau potable et irrigation 2020-2027.
Le ministre Sadiki a également annoncé la mise en place de la première station de dessalement d’eau de mer dans la région de Souss-Massa, visant à protéger la zone de production des primeurs à Chtouka. Opérationnelle depuis décembre 2022, cette station approvisionne le Grand Agadir en eau potable, contribuant ainsi à assurer la durabilité de l’agriculture irriguée dans la région.
Par ailleurs, le ministère a mis en œuvre une station de dessalement d’eau de mer fonctionnant à l’énergie renouvelable dans la commune de Bir Anzarane, région de Dakhla-Oued Ed-Dahab. Ce projet novateur, réalisé en collaboration entre les secteurs public et privé, vise à irriguer 104 000 hectares avec de l’eau dessalée, tout en assurant l’approvisionnement en eau potable de la ville de Dakhla et de ses environs.
L’investissement total pour ce projet est estimé à 2,5 milliards de dirhams, dont 1,53 milliard de dirhams sous forme de subvention de l’État. Le ministre Sadiki prévoit que cette initiative contribuera à la préservation de la nappe phréatique, à la production de primeurs à haute valeur ajoutée, à la création d’emplois permanents, avec une mise en service attendue pour juin 2025.