Après la détection de plusieurs cas de méningite de type W entre avril et mai derniers chez des personnes non vaccinées de retour du pèlerinage à La Mecque, les autorités sanitaires françaises recommandent aux pèlerins se rendant au hajj de se faire vacciner.
Au cours des dernières semaines, plusieurs cas de méningite ont été enregistrés chez des personnes non vaccinées en provenance d’Arabie saoudite. En réponse à cette situation, la direction générale de la Santé (DGS), relevant du ministère français du Travail, de la Santé et des Solidarités, a émis une alerte le 31 mai dernier, s’adressant particulièrement aux futurs pèlerins.
« Le risque d’infection invasive à méningocoques est connu dans le contexte de grands rassemblements avec un brassage important de population venant de différents pays, et dans des conditions de promiscuité favorisant la transmission des méningocoques », indique la direction.
Elle souligne ainsi l’importance cruciale de la vaccination, et appelle à **« relayer et rappeler ces recommandations » aux pèlerins se préparant à se rendre au Hajj, considérant cette situation comme une **« urgence de santé publique de portée internationale ».
Le ministère des Affaires étrangères a également souligné cette alerte, précisant que **« les autorités sanitaires françaises font état, ces dernières semaines, de plusieurs cas de méningite chez des personnes non vaccinées et revenant de pèlerinage de la Mecque (zones du Hajj et de la Omra en Arabie saoudite) ».
À l’instar de la DGS, ce département rappelle que **« la vaccination contre les infections invasives à méningocoques avec un vaccin quadrivalent (ACWY) est obligatoire pour se rendre à la Mecque, et doit être réalisée au moins 10 jours avant le départ. Plus d’informations à la rubrique santé ».
Le ministre saoudien du Hajj, Tawfiq Al-Rabiah, a annoncé le jeudi 6 juin que pas moins de 2,2 millions de pèlerins de divers pays du monde participeraient au pèlerinage de l’année 1445 de l’hégire. Il a précisé que tous les pèlerins bénéficiaient d’une excellente santé.
L’Arabie saoudite accorde « une grande importance à la facilitation de l’accès des pèlerins aux lieux saints et aux rites sacrés, afin qu’ils puissent accomplir leur pèlerinage dans le confort et la tranquillité, et bénéficier du plus haut niveau de soins et d’attention », a-t-il souligné.
Cependant, malgré les efforts considérables du royaume pour assurer la sécurité sanitaire des pèlerins, les deux millions deux cent mille participants restent exposés au risque de contracter des maladies infectieuses.